Synopsis: Amertume

 

L’épisode se base sur le tarot US, appelé Rider-Waite-Smith, édité en 1909, composé de 24 arcanes majeures (ce sont les principales cartes qui ont inspiré les costumiers de Xena) et 54 arcanes mineures (dont quelques unes sont utilisées dans l’épisode plus pour des raisons scénaristiques que pour la signification propre des cartes).

Le tarot raconte l’histoire de la vie d’un Homme depuis sa naissance jusqu’à sa mort, sa rencontre avec les gens proches (parents, famille, amis), ses premières rencontres amoureuses, les premiers choix auxquels il doit faire face, les dangers, les réussites, les bonheurs, les malheurs, les jugements, etc (tout ce qu’un Homme connaît à travers sa vie), tout ceci sous l’œil farceur de la ROUE de la FORTUNE qui ne cesse de tourner pour déterminer son destin. En gros c’est son chemin initiatique qui lui est raconté.

Le tarot US est lié à pas mal de choses comme la Kabale, la mythologie égyptienne, les croyances populaires, l’hébreu, les divinités, etc… Les scénaristes ont plutôt bien reproduit quelques uns des messages à travers les décors et les costumes. Beaucoup de détails ont été reproduits, mais c’est plus frappant si on met côte-à-côte la carte et la capture.

Voilà qui est donc plus clair! Alors oui, c’est ce que nous allons faire : apposer, lorsque piquage d’idée aux tarots il y a, la carte en question, et juste à côté, une capture bien utile et surtout prise au bon moment (oui, sinon, ça sert à rien, merci de la précision) qui mettra bien en évidence les similitudes. Enfin, plutôt que d’expliquer, entrons dans le vif du sujet, vous comprendrez très vite la mécanique.

Alors souvenez-vous, dans l’épisode précédent, nous avons laissé une Xena et une Gabrielle plus qu’amies (ironie, quand tu nous tiens…), lors du bûcher funéraire de chacun de leurs enfants (Solan et Hope). Nous sommes maintenant chez les Amazones, dont une plus spécialement, qui semble prendre, sous son masque (ouais, je l’ai vue sourire) un malin plaisir à fouetter une Gabrielle toute nue. Forcément, on ne comprend pas bien ce qu’il se passe, jusqu’à ce qu’Ephiny, qui est elle en dehors de la hutte où Gabrielle subit les affres d’une sadique, nous explique ce que signifie ce cirque :

Ephiny : « Three days, now. She’s been undergoing the purification ritual for three days. »
Joxer : « That’s crazy! Look, we have to get her out! She could be dying in there. »
Ephiny : « She was dying out here. You didn’t see her at the death of her child — the pain she was in — the despair. When she and Xena parted, she came to us. »

Ephiny : « Trois jours maintenant. Elle subit le rituel de purification depuis trois jours. »
Joxer : « C’est de la folie! Écoute, nous devons la sortir de là! Elle pourrait être en train de mourir là-dedans. »
Ephiny : « Elle était mourante là-dehors. Tu ne l’a pas vue après la mort de son enfant– la souffrance dans laquelle elle était– le désespoir. Lorsqu’elle et Xena se sont séparées, elle est venue à nous. »

Parallèlement à ça, on aperçoit…

Non, non, cette forme sombre sur cet amas de blanc que vous apercevez, ce n’est point un mendiant ou autre ermite voulant jouer à la luge, mais bel et bien Xena, qui s’époumone dans un cri empli de désespoir, de haine, de tristesse, de plein d’émotions pas très rigolotes. Du moins jusqu’à ce qu’un certain dieu de la guerre fasse son apparition, et on se doute bien qu’il ne compte pas hurler à la mort avec elle. Il va tenter, par sa si fameuse bassesse, de conduire Xena à aggraver son cas en un sens, c’est-à-dire à venger son fils, en tuant la responsable qui se trouve être… Gabrielle. Xena est bien trop « nécrosée » par la mort de Solan pour voir qu’Arès ne souhaite que la récupérer une fois encore, en la poussant à sacrifier la dernière « bonne chose » qui lui reste en ce monde. Tout ceci résumé en une phrase, qui semble avoir trouvé une oreille bien désespérée mais néanmoins attentive :

Ares : « You know what to do — who to kill. »

Arès : « Tu sais quoi faire– qui tuer. »

On retourne ensuite du côté des SM , et Gabrielle se prend une violente baffe, de la main de Callisto… Mais alors vous me direz « Comment a fait Callisto pour entrer dans la hutte?! » Ouais, mais moi je vous dirais « ben c’est plus le fait qu’elle est supposée être ensevelie qui me gêne, mais bon… ». Alors nous sommes tous perdus à ce stade-là, heureusement que Gabrielle est là pour nous éclairer!

Gabrielle : « You’re not real. You’re in my mind. »

Gabrielle : « Tu n’es pas réelle. Tu es dans ma tête. »

AH! Merci Gabrielle! Pas un ici qui aurait pu répondre, j’vous jure… Pas un qui suit!! *marmonne* Bref! *hu-hum* Nous voici donc avec le mirage qu’est Callisto dans le désert de Gabrielle (ouaaaaah, c’est beau ça ), mais c’est un méchant mirage : pour preuve, elle fait le même travail sur elle que celui qu’Arès vient de faire sur Xena :

Callisto : « What difference does it make? You came here for the truth– and the truth is that Xena made us both. She shaped our lives, changed our fates– killed our familes. »
Gabrielle : « No– I killed hers. Solan died because of my daughter.
Callisto : « Because of Xena, you had a daughter. Her hatred for Caesar took you to Brittania. »
G : « Yes– b– »
Callisto : « Straight to Dahak, where she deserted you. Isn’t that right? Isn’t that right? »
G : « Yes. »
Callisto : « And you hate her for it, don’t you? For betraying you? For failing you? You hate her, don’t you? Don’t you? Don’t you?! »
G : « Yes! »

Callisto : « Quelle est la différence? Tu es venue ici pour la vérité– et la vérité, c’est que Xena nous a faites toutes les deux. Elle a modelé nos vies, changé nos destins– tué nos familles. »
Gabrielle : « Non– j’ai tué la sienne. Solan est mort à cause de ma fille. »
Callisto : « À cause de Xena, tu as eu une fille. Sa haine pour César t’a menée en Bretagne. »
G : « Oui– mai–« 
Callisto : « Droit à Dahak, où elle t’a abandonnée. Ce n’est pas vrai? Ce n’est pas vrai? »
G : Oui. »
Callisto : « Et tu la hais pour ça, hein? Pour t’avoir trahie? Pour t’avoir négligée? Tu la hais, hein? Hein? Hein?! »
G : « Oui. »

Ce dernier cri alerte Joxer qui se trouvait à l’extérieur. Il pénètre donc sans gêne dans la hutte, alors qu’un cheval est au galop… Un cheval au galop… Des bottes que nous connaissons bien… Une grande et jolie brune en colère… Ouhlala, ça va faire mal. Xena débarque donc dans le village amazone, semblant ne vouloir qu’une seule et unique chose. Ephiny demande à ses fidèles Amazones d’arrêter la guerrière, mais un petit saut envoie Xena face à Ephiny, qui conserve cependant son calme, tentant de le transmettre à la guerrière en furie. Mais c’est bien mal connaître Xena, qui s’empresse de ni plus ni moins péter (désolée pour le vocabulaire, mais je trouve que ça retranscrit bien la violence du coup) le bras d’Ephiny. C’est alors que Joxer sort de la hutte avec Gabrielle dans les bras, visiblement inconsciente. Xena se dit donc tout logiquement qu’elle va tenter sa chance et lance son chakram, mais Ephiny réagit malgré sa douleur en faisant dévier le bras de Xena, ce qui a pour effet de lui faire manquer sa cible. Ephiny se voit dans l’obligation de demander à Joxer de s’enfuir avec Gabrielle, ce qu’il s’empresse de faire. On assiste ensuite à un beau combat entre les Amazones et Xena, qui prend rapidement fin avec un saut à la perche (ou devrais-je dire au bâton) de Xena (saut très drôle s’il en est, soit dit en passant ). Gabrielle semble réveillée et fait désormais face à une Xena plus qu’énervée mais surtout armée d’un fouet, dont elle se sert pour lier les pieds de cette pauvre barde. Xena se paie même le luxe d’un joli coup du droit sur Joxer, qui est donc immédiatement à terre. Xena va traîner Gabrielle derrière Argo, sans la ménager bien sûr sinon c’est pas marrant. S’ensuit donc une scène mythique s’il en est, le fameux « Gab-drag », triste et drôle à la fois. Triste, pour la simple et bonne raison que c’est Xena, celle qui a passé ces deux saisons et demi à la protéger, qui lui inflige cette épreuve. Drôle, ben… Parce que drôle quoi. Gabrielle va manger de la terre, du feu, de l’herbe, du caillou, de l’eau, enfin plein de choses, (tout ça bien entendu sous les cris plutôt festifs de Xena) et le cascadeur qui prend le relais ici est loin de ressembler, malheureusement pour lui, à Renée 

Enfin bref, cette course effrénée s’achève au bord d’une falaise, et visiblement, Gabrielle a morflé :

Alors face à ça, notre probable réaction ressemblerait à ça :

Mais nous ne sommes pas Xena, la preuve, sa réaction à elle, c’est ça :

Passons  Xena soulève Gabrielle, et fait désormais face à la falaise :

Et alors qu’elle allait véritablement balancer Gabrielle, celle-ci se réveille, reprend connaissance, et parvient à se dégager (imaginez-vous à sa place : vous vous réveillez, tout contusionné, puis vous sentez une brise vous effleurer le visage, vous regardez autour de vous : rien. Plus bas, woh p*****, une falaise!! Vous regardez en-dessous, une guerrière enragée qui crie « Vengeaaaaaaaaaaaance!!! », quelle est votre réaction, mm??! ). Et puis là, y’a une scène, qui pourrait paraître anodine, mais qui moi, personnellement, me brise le coeur. Ca doit être la musique qui accentue l’effet, ainsi que le ralenti, mais c’est vraiment horrible je trouve, si l’on considère le passé en commun qu’ont Xena et Gabrielle. Gabrielle se relève, la scène est au ralenti. Elle fait haineusement face à celle qui était sur le point de la tuer :

Et celle qu’elle hait et aime à la fois le plus au monde, lui retourne sa haine en face, en la provoquant sans retenue :

Ce qui fonctionne plutôt bien puisque Gabrielle se jette sans ménagement sur elle, en lui criant sa haine, ce qui fait que les deux tombent de la falaise, et terminent visiblement leur chute dans l’eau.

On les retrouve ensuite, à peu près complètement nues  dans l’eau, et une voix chère à nos oreilles (celle de Callisto) nous accueille en ce monde. Elle cite quelques vers, tirés de « The Book of Tokens, Tarot Meditations » de Paul Foster. Voici les quelques vers, que j’ai traduit tant bien que mal, puisque faisant appel à de l’anglais « old-fashioned » (que je suis bien loin de maîtriser ), merci les dicos!

Callisto : « Absorb thyself in this great sea of the waters of life. Dive deep in it– until thou hast lost thyself. And having lost thyself, then thou shalt find thyself again. Even as it is written, ‘She had her dwelling in the great sea– and was a fish therein’. Aleph am I. From mine unfathomable will, the universe hath its beginning. In my boundless wisdom are the types and patterns of all things. »

Callisto : « Plonge-toi en cette grande mer des eaux de la vie. Plonge profondément en elle– jusqu’à ce que tu te perdes. En te perdant ainsi, alors tu te retrouveras. Car comme il est écrit, ‘Elle s’est logée dans la grande mer– et y était un poisson’. Aleph je suis. De mon insondable volonté, l’univers a son début. Dans ma sagesse infinie sont les caractères et plans de toute chose. »

Voici donc Callisto qui récupère Xena et la fait sortir de l’eau. Un mignon petit toutou blanc lui lèche le visage… Et comme vous l’avez vu sur les quelques lignes ci-dessus, elle se fait appeler « Aleph », qui est donc la première lettre de l’alphabet hébreu (Alif dans l’alphabet arabe). Et cette Aleph, qu’est-ce qu’elle fait? C’est-y pas qu’elle embrasse Xena dites donc! Pas farouche hein!  Et c’est après ce baiser que Xena reprend connaissance. Elle se redresse, et qu’aperçoit-elle…?

Personnellement, je ne sais pas vous, mais moi, je me réveille, et je vois ça en face de moi, je crois que je me poserais des questions sur d’éventuelles drogues qui auraient pu circuler la veille et se glisser dans mon verre sans que je m’en aperçoive… D’ailleurs, elle n’a pas l’air d’y comprendre grand-chose non plus, Xena :

Ouais, je crois bien que j’aurais à peu près la même tête qu’elle  Elle se lève donc, pas effrayée DU TOUT à la vue d’un SAC AVEC UN OEIL AU MILIEU… Mais quel monde, quel monde!! *Barbie est dépassée* On voit ensuite que c’est Callisto qui tient cette espèce de sac, et elle est habillée d’une manière particulière mais certainement pas laissée au hasard, puisque sa tenue et ses accessoires (n’oubliez pas l’espèce de chien blanc qui a léché le visage de Xena tout à l’heure, et qu’on aperçoit encore par la suite) correspondent à ceux de la carte du Fou, qui porte le numéro 0 ou 22 selon les tarots (en fonction de l’origine), mais il est plus probable ici qu’il s’agisse du 0, puisque nous parlons de tarots US. Callisto se présente comme son guide, c’est donc le début du voyage de Xena. Observez donc la similitude des deux « personnages » :

 

Ils ont poussé le détail jusqu’au décor (les montagnes sur le fond, les quelques roches au sol). On voit bien sur la carte les courts cheveux blonds qui dépassent d’en dessous du chapeau, le bâton au bout duquel on trouve le « sac-à-oeil » qui contient les affaires personnelles du Fou, il commence son voyage avec quelques affaires et un ami qui le suivra tout au long de son périple, le chien. La nouvelle insulte dans les cours de récré : « Espèce de sac à oeil va!! »  Le petit chien blanc en bas à droite, bref, amusez-vous au jeu des sept erreurs, vous n’en trouverez pas beaucoup! 

Callisto, au vu de la mine déconfite de Xena, qui n’y comprend donc absolument rien, va lui chanter quelques vers, rapides, mais permettant de comprendre un peu mieux la situation :

Callisto : « Glad that you’re feelin’ strong, Thought I might lose ya. Don’t use words, sing a song– This is Illusia! »

Callisto : « Contente que tu te sentes mieux, J’ai bien cru te perdre. N’utilises pas de mots, chante une chanson– Voici Illusia! »

Callisto joue ainsi le rôle de guide spirituel de Xena et va l’accompagner pour ses débuts dans le monde d’Illusia. Le Fou est un personnage qui garde toute sa naïveté d’enfant (il ne connaît rien du monde). Ce qui explique en partie l’air niais qu’elle peut afficher tout du long. Le chien est une sorte de distraction pour le Fou, et son premier ami fidèle dans son voyage. Le Fou est celui qui se promène sur les grands mystères de la vie, ce qu’on peut comprendre lorsqu’on entend ce que raconte Callisto à Xena. Le Fou rêve beaucoup, ce qui explique aussi le fait que Callisto reste de marbre devant les sommations de Xena, lui demandant de cesser ses pitreries chantantes  Il y a certainement une sorte de projection qui est faite, de Xena pour le Fou, puisque c’est Xena qui va essayer de comprendre le comment du pourquoi de la trahison de Gabrielle, ainsi que les erreurs qu’elle-même a pu commettre (oui, Xena fait des erreurs. Ca arrive. Pas souvent. Pas souvent du tout, mais ça arrive ). Xena va ainsi entamer son propre voyage (qui est appelé « The Fool’s Travel » dans le tarot US (ndm : The Fool’s Travel » = Le voyage du Fou)).

Callisto se saisit maintenant d’une sorte de chakram rouge où se trouvent les lettres T-A-R-O (si si, cherchez bien, elles y sont ). Elle le fait tourner, l’agrandit, ce qui nous permet d’y voir les quatre symboles alchimiques des quatre éléments (à savoir l’air, le feu, la terre, l’eau).

Elle le jette ensuite sur une sorte d’espace bleu, vide (en dehors du chakram qu’elle vient d’y jeter, suivez un peu nom de nom!!) que voici :

Cet espace va ensuite lui servir pour « créer » de toute pièce une carte, qui est celle de la Roue de la Fortune (que je vous montrerai lorsque Callisto aura recréé la carte, ben ouais, faut faire les choses chronologiquement, nom de nom!) mixée à la carte du Monde. La Roue de la Fortune sera présente tout au long de l’épisode, servant à relancer les questions révélant les problèmes qu’elle ne veut en aucun cas aborder, ce à quoi elle va être obligée pour trouver la sortie.

Mais revenons en à l’action : Callisto entame la première véritable chanson!  Il y est question de réalité pas vraiment réelle (ce qui sous-entend que la contrée qu’est Illusia est en dehors de toute notion d’espace et de temps). Callisto commence doucement, sans vraiment chanter au début, et présente un peu l’état des choses :

Callisto : « Xena be warned, Xena beware, By closing you eyes, You can see what isn’t there Xena be calm, Open your eyes. Lies may be truth, And truth maybe lies. »
Xena : « All right Callisto– cut the song and dance. What’s going on here? Where are we? »
Callisto : « Fate is a wheel, it will reveal All you’ve become– All that you feel. Destiny knows what has to be. You’ll pay the price. Nothing is free! I’ll be your guide take the hand of your muse! You just might lose your way In the land of Illusia! »

Callisto : « Sois prévenue Xena, Xena prend garde, En fermant tes yeux, Tu peux voir ce qui n’est pas là. Xena sois calme, Ouvre tes yeux. Le mensonge peut être vérité, Et la vérité peut être mensonge. »
Xena: « D’accord Callisto– oublie la chansonnette et la danse. Qu’est-ce qu’il se passe ici? Où sommes-nous? »
Callisto : « Le sort est une roue, et elle révélera Tout ce que tu es devenue– Tout ce que tu ressens. Le Destin sait ce qui doit être. Tu paieras le prix. Rien n’est gratuit! Je serai ton guide prends la main de ta muse! Tu pourrais très bien perdre ton chemin sur la terre d’Illusia! »

Beaucoup de choses importantes sont dites ici tout de même je trouve. Je vous laisse le loisir de trouver dans ces vers les quelques indices de ce qui va se passer par la suite 

La chanson tourne ensuite autour de plusieurs autres sujets : le mal qui ronge Xena, le choix qui lui est désormais proposé, car oui elle a bel et bien un choix, tout n’est pas perdu, une renaissance est envisageable… Lors de la chanson, plusieurs intervenants extérieurs débarquent, une grande partie étant directement tirée de la faune  C’est ainsi que Callisto sort de son fameux…. Sac-à-oeil!! deux cartes sur lesquelles se trouvent un lion, un taureau, un aigle et un serpent (Typhon), qu’elle jette sur notre carte vierge, et commence à créer son patchwork  Et là attention, effet qui fait mal, voire très mal aux yeux au passage, petite pause « gag » :

Oui, effectivement, elle n’étouffe pas complètement le petit serpent, elle le laisse un peu respirer, Xena n’est pas si méchante voyons…  Bref! Revenons-en à nos moutons Alors on y va hein, tout le monde pousse la chansonnette, chacun y va de son côté, même le Sphinx, Anubis, le chien qui accompagne Callisto, le serpent… Callisto ajoute ensuite à la « carte patchwork » le Sphinx, qui se met à courir sur la Roue, Anubis qui lui tourne le dos, et le serpent qui la suit de l’autre côté. Enfin vous avez des yeux, regardez vous-même :

Les quatre icônes aux quatre coins de la carte (ange, aigle, taureau, lion) lisent un livre. On y voit plusieurs références, symboles : les quatre saisons, les quatre évangélistes, les quatre chevaliers de l’apocalypse. Et si on lit les quatre lettres présentes sur la Roue, et ce dans différents sens, on y lit : « ROTA TARO ORAT TORA ATOR », ce qui signifie « Le chemin du Tarot parle de la loi d’Ator » (Hathor ou l’amour… Ouuuh, je sens que mes petits Subbers sont contents )

Alors là vous allez me dire « ouaiiiiis, mais regarde, en haut à gauche, sur la carte, y’a un ange, pis ben là, sur ton « patchwork » comme tu dis là, ben y’a rien!! HA!! T’as l’air con toi maintenant!! » Certes. Je prends et comprends la critique, mais vous feriez mieux d’attendre, petits impatients!! Puisque lorsqu’il est fait mention de Gabrielle dans la chanson, son visage avec les cheveux dans le vent apparaît dans le coin supérieur gauche du patchwork. Elle prend donc la place de l’ange (rapport à l’Ange Gabriel ou non… Allez savoir mes enfants ), et si l’on suit la logique que nous avons évoquée précédemment, à propos des quatre chevaliers de l’apocalypse, elle a la place du démon, dans un degré bien moins élevé mais on reste dans le domaine de la trahison. La meilleure capture que je puisse avoir de la carte patchwork complète avec Gabrielle qui teste le ventilo, c’est ça :

Callisto a, au début de sa chanson, « habillé » Xena, et encore une fois, rien n’a été laissé au hasard, puisqu’elle lui donne ainsi le rôle de la Papesse qui, contrairement au Fou et sa naïveté, son innocence, a, elle, vécu beaucoup de choses, a de l’expérience (parfait pour Xena et ses aventures de « c’était il y a dix ans… » ou encore « Dix hivers en arrière… » ), allez hop hop hop, on ne se ramollit pas, et on essaye de trouver une capture qui vaille le détour afin de la comparer avec la carte :

 

Bon. Alors certes, il y a Callisto et la boule de poils blanche, mais il n’y a rien de mieux, de face, afin de comparer. Donc imaginez qu’ils ne sont pas là, et tout ira bien…  On voit derrière Xena, ou la Papesse, sur le trône, des grenades qui y sont dessinées (la grenade ou le fruit des enfers, donné aux humains par Perséphone, femme d’Hadès). Les deux colonnes de part et d’autre du trône, une blanche et une noire, indiquent la dualité Lumière/Ténèbre, Bien/Mal, Jour/Nuit, en un mot : Xena. Alors encore une fois, vous allez essayer de mettre en doute la bonne foi de Sup ainsi que la mienne, en disant « ouaiiiiis, mais t’as vu, au niveau des colonnes, sur la carte, t’as un « B » et un « J », pis là, t’as des espèces de dessins… Pffff, t’es trop con toi! » Certes. Mais alors là je vous dirais une fois de plus que vous avez été bien impatients!!!  Il s’agit bel et bien d’un « B » et d’un « J », mais ils sont « simplement » retranscrits en lettres hébraïques (« Beth » et « Yod »). Ca vous en bouche un coin mes canards hein!! 

Revenons-en à ce qui nous intéresse, à savoir, la suite! Callisto invite Xena, pour trouver la réponse à ses questions, à tourner la Roue de la Fortune (celle du Tarot hein, pas celle du jeu… (ndm : ATTENTION, J’AI INCLUS CETTE BLAGUE QUI, J’IMAGINE, M’ÉTAIT DESTINÉE, MAIS JE LA DIFFUSE QUAND MÊME, CAR UNE GROSSE FRUSTRATION S’EST EMPARÉE DE MOI LORSQUE J’AI LU POUR LA PREMIÈRE FOIS « ROUE DE LA FORTUNE », AVEC UNE ENVIE INDÉCROTTABLE DE FAIRE LA BLAGUE, MAIS JE LA LAISSE À SUP, PARCE QUE C’EST QUAND MÊME LA MÉGA TE-HON DE LA FAIRE ). Ca y est, Xena peut enfin véritablement débuter son voyage initiatique (malgré sa ‘récalcitrance’ chronique du début), chercher les réponses à la question (d’intérêt majeur!!) suivante : pourquoi m’a-t-elle trahie? Xena tourne la Roue, et se fait ensuite entraîner par la main par cette chère Callisto.

On retrouve ensuite Gabrielle, qui n’est donc plus attaquée par un ventilo, elle est cette fois face à la piscine  Enfin l’eau quoi. Toute nue elle aussi, tout ça une fois encore avec une citation en fond sonore, sortant tout droit, à nouveau de « The Book of Tokens, Tarots Meditations » de Paul Foster, énoncée par la même qu’au début, à savoir Callisto  La voici donc :

Callisto : « Changeless, this great deep of elemental water remaineth forever pure. Because of this, it possesseth the quality of stability. From water do all forms have their beginning. »

Callisto : « Inchangé, ce grand fond d’eau élémentaire reste pur à jamais. Grâce à ceci, il possède la qualité de la stabilité. De l’eau, chaque forme puise son commencement. »

Gabrielle suit donc le cours d’eau, jusqu’à ce qu’une personne l’en sorte, il s’agit de Joxer, mais vêtu une fois encore d’une certaine manière, je vous laisse juges avec la capture et la carte à laquelle il se rapporte :

 

Encore une fois, est-il besoin pour moi de pointer du doigt les similitudes? Oui? Ok… -_- Chemise bleue, pantalon rouge, chaussures jaunes. Accroché par le pied gauche, pied droit rabattu au niveau du genou, derrière. Euh, les mains dans le dos. Euuuuh… Le pied est accroché sur une sorte de gros branchage, des plantes autour. Et je crois que moi, j’ai fait le tour  Selon Waite, qui est le dessinateur des cartes de ce tarot, il y aurait un réveil possible et qu’après le mystère sacré de la mort, se trouve le mystère glorieux de la résurrection. Gabrielle est noyée dans les eaux, mais elle va connaître une deuxième naissance grâce à ce deuxième guide. C’est donc lui, Joxer, le guide de Gabrielle (parallèlement à Callisto qui est celui de Xena), mais cependant, le Pendu n’est pas une carte de début. De plus, il nous refait une énième version de sa fameuse chanson avec une jolie mandoline. On peut trouver un homme avec une mandoline dans le jeu de tarot français, la carte étant l’Excuse, et correspondant au Fou, donc le point de départ pour Gabrielle. Mais cela n’enlève en rien le fait que pour l’instant il est le Pendu, ceci n’est qu’une tentative d’explication pour sa mandoline et le point de départ de Gabrielle.

Joxer le Pendu est un héros (d’ailleurs Gabrielle fait référence aux Champs-Élysées, terre des héros morts, un chouilla plus tard). Il symbolise le sacrifice passé (cf. l’abandon de Hope) ou un sacrifice à venir. *SUBBERS AUX ARMES, SUBBERS AUX ARMES* Il peut également signifier quelque chose sur la relation que la personne entretient avec son partenaire *SUBBERS LÂCHEZ VOS ARMES, SUBBERS LÂCHEZ VOS ARMES* Le Pendu est un lien, ou une situation bloquée, qu’on peut appliquer ici avec Gabrielle qui doit avouer ses fautes pour pouvoir ainsi avancer et sortir de ce monde 

Joxer en mode Pendu donc nous sort vigoureusement Gabrielle de l’eau lorsqu’elle se trouve en dessous de lui. Il lance le programme « séchage rapide », et la voilà qui atterrit au sol, toute sèche, jolie comme un coeur (enfin, ce qu’on utilise habituellement pour symboliser le coeur, pas un vrai coeur, sinon c’est morbide). Voilà ensuite un passage que je trouve sympatoche, c’est donc lorsque Gabrielle se retrouve toute nue, derrière un buisson, à se demander ce qui lui arrive :

Gabrielle : « The Elysian Fields. Only heroes wind up here. Dead heroes. Dead, naked heroes. »

Gabrielle : « Les Champs Élysées. Seuls les héros finissent ici. »

Gabrielle : « Les héros morts. »

Gabrielle : « Les héros morts, et nus. »

Et là, sortez les confettis, les cotillons, la fête quoi! La mandoline résonne, et Joxer entame sa chanson à lui, remasterisée spécialement pour l’occasion. Il nous y confirme d’ailleurs son rôle de guide, tout comme Callisto l’a fait précédemment pour Xena.

Gabrielle se rend donc compte de la présence d’un impondérable dans ce qu’elle prend pour un « paradis » : Joxer. Et cette seule et unique donnée lui fait comprendre quelque chose :

Gabrielle : « So much for the Elysian Fields theory. »

Gabrielle : « Autant pour ma théorie sur les Champs-Élysées. »

Ouais, c’est mort (sans mauvais jeu de mots). Puis Joxer apparaît juste à côté d’elle, ce qui la rend légèrement nerveuse, du fait qu’elle est un petit peu toute nue :

Gabrielle : « How did you– ?! Joxer, go away! Can’t you see, I’m naked?! »

Gabrielle : « Comment tu–?! »

Gabrielle : « Joxer va-t’en! Tu ne vois pas que je suis nue?! »

J’adore la réaction de Gabrielle ici, elle est à la fois énervée, gênée, outrée, enfin bref, que des choses qui vous mettent à l’aise quoi 🙂

On aperçoit ensuite non loin, un château, sombre, bouuuh, méchant! Y’a même un rat qui traîne, c’est vous dire!!

La petite chose à poils ouvre les portes du château avec un aboiement plutôt puissant au vu de sa taille, et Callisto et Xena font ainsi leur entrée dans ce sombre château, accueillies par nombre de soldats chantant le nom de la Princesse Guerrière, et ses exploits… De différentes manières, je vous laisse admirer :

Warriors : « Praise the winds of chance that blew. Xena’s back, where friends are true. We would fight to death for you– brave Xena. When your mighty chakram arcs, Throwing fierce magnetic asparks, No one ever hits her marks– like Xena! Famed for prowess with a sword, Who’s as feared as is adored. You’ve not lived till you’ve been gored– by Xena! »
Warrior 1 : « You’re the Warrior Princess Who’s as strong as an oak! »
Warrior 2 : « You’ve got eyes that can tear out The heart of a bloke! »
Warrior 3 : « With one look you can wilt a flower! »
Warrior 4 : « Curdle milk or make men cower! »

Guerriers : « Loués soient les vents de chance qui ont soufflé. Xena est de retour, où ses amis sont fidèles. Nous combattrons jusqu’à la mort pour toi– brave Xena. Quand ton puissant chakram vole, Projetant de violentes et irrésistibles étincelles, Personne n’atteint jamais ses cibles– comme Xena! Connue pour ses prouesses à l’épée, Crainte autant qu’adorée. Tu n’as pas vécu avant d’avoir été saigné– par Xena! »
Guerrier 1 : « Tu es la Princesse Guerrière Aussi forte qu’un chêne! »
Guerrier 2 : « Tu as des yeux qui peuvent arracher Le coeur d’un mec! »
Guerrier 3 : « D’un regard tu peux faner une fleur! »
Guerrier 4 : « Faire tourner du lait ou faire trembler les hommes! »

J’aime beaucoup la deuxième partie, où le style change  Au début on sent le respect, la peur, et pis ça part en cacahuète avec des histoires de lait qui tourne XD Bref.

Xena est ici propulsée dans un autre rôle, celui de Reine d’Épées (arcane mineure). Quoi de plus représentatif pour une guerrière de son type, une femme forte, déterminée. D’ailleurs, elle ne semble pas perdue, au contraire, c’est un terrain qu’elle connaît plutôt bien. On ne peut pas se tromper, vu le nombre d’épées au centimètre carré dans cette scène  Apparaît ensuite Arès, en bon Roi d’Épées (arcane mineure), dieu de la guerre avec tous les attributs guerriers que ça implique :

Xena, en apercevant Arès, se dit que c’est lui qui est l’instigateur de tout ça… Celui-ci se met à la charmer avec ses mots, l’encourageant, comme toujours, à le rejoindre. Puis il se lève, et la fout à poil en deux petits coups d’épée, et j’aime beaucoup l’air à la fois outré qu’arbore Xena mais, aussi presque fier et provocateur l’air de dire « Quoi, t’as un problème? Moi? Aucun. Ouais, je suis à poil, et alors? »

S’ensuit une jolie chorégraphie des guerriers qui la protègent de la vue d’indiscrets, enfin moi j’aime beaucoup ce passage avec les têtes qui se relèvent dans un ballet des plus impressionnant  Et hop, en deux temps trois mouvements, la voilà parfaitement vêtue en bonne guerrière qu’elle est, sous les cris des guerriers (on entend quasiment que « Guerre! Guerre! » dans leurs cris ).

Retour sur Gabrielle, avec un monde bien plus coloré, à l’opposé même de celui de Xena qui était d’un sombre à faire pâlir les plus « gothiques » d’entre nous (enfin… je le suis pas, donc je ne me mets pas dans le lot ). Elle incarne ici l’Impératrice, soit l’amour incarné, la reconnaissance de ses parents, les retrouvailles, l’objet de ses désirs. On a donc droit à une scène plutôt très bucolique, avec notamment ses retrouvailles avec sa soeur Lila, ses parents, ainsi que le village entier de Potidée. L’impératrice, qui est reine des cieux, d’où sa couronne étoilée de Miss Univers, est liée aux cartes des Bâtons. Voici donc la carte et notre chère Gabrielle :

 

Bouuuh, on voit pas bien sa couronne, qu’à cela ne tienne, voici une autre capture pour plus de clarté  :

On a droit à quelques jolis vers de Lila, qui devrait peser ses mots :

Lila : « Villains, fools, and kings Have made their mark on you. Leave their easy evil in the dust. If your child had lived we’d surely make her welcome too. »

Lila : « Les méchants, les fous, et les rois Ont posé leur marque sur toi. Oublie vite leur confortable mal. Si ton enfant avait vécu nous l’aurions aussi accueillie. »

Oulà! ‘Tention à ce que tu demandes Lila, on pourrait bien te le céder!  C’est vrai que Hope est une charmante enfant… 
Ici encore, total contraire : alors que les guerriers accompagnant Xena criaient « Guerre! » à tout va, les paysans n’ont qu’un mot à la bouche : « Paix! » (Non, nous sommes pas dans une oeuvre de Tolstoï…). Au passage, j’adore les danses de cet épisode, j’aurais trop aimé faire partie des figurants ><

Retour dans le camp des méchants pas beaux (sauf Xena ), sur un char tiré par… Um… Deux… Choses… Portant des armures… Très jolie réalisation en images de synthèse, une fois encore… *hu-hum* Il s’agit donc de deux sphinx, qui tirent le Char :

Le Char est synonyme de victoire, de conquête, de confiance, de pouvoir, de contrôle, de succès, de commandement, de fierté, enfin bref, tout ce qui caractérise notre chère Dark Xena, chez qui les paroles d’Arès semblent trouver écho…

Arès lui jette littéralement une épée en mains, épée dont elle se saisit sans plus d’étonnement. De l’autre côté, même chose : lavage de cerveau, et Lila met une faux dans les mains de Gabrielle. Les voilà maintenant armées, lavées (niveau cerveau j’entends hein, non, désolée, pas de scène de bain ici ), complètement embrigadées et manipulées afin de faire monter la haine, la vengeance, l’envie de tuer l’autre…

Petit aparté concernant les deux clans opposés : il se peut qu’ils représentent deux familles de cartes mineures, à savoir les Épées contre les Bâtons des paysans. La force contre le travail des champs, le village de Potidée. Ce qui nous mènerait à penser qu’en plus d’être Impératrice, Gabrielle serait aussi la Reine des Bâtons.

Gabrielle tient donc une faux, ce qui peut passer pour une première référence à la Mort, mais plutôt dans la version des tarots de Marseille, qui représente un squelette arborant une faux :

Enfin bref, nos deux « meilleures amies » vont très vite se retrouver projetées chacune dans le feu de l’action, sous les « encouragements » de leurs clans respectifs, chacune convaincue de la « justesse » de l’acte qu’elles vont commettre :

Elles poursuivent donc, chacune de leur côté, leur chemin vers l’impensable, chacune sous les cris, les injonctions même, de son camp, toujours pareil : « Guerre! » pour Xena, et « Paix » pour Gabrielle (assez ironique, non? Les villageois crient « paix! » pour pousser Gabrielle à tuer Xena…). Tout ça fait très lavage de cerveau, une fois encore… Limite pire qu’une manipulation de Secret Story… M’enfin moi j’dis ça j’dis rien… 

Ca y est : les voilà face à face, et contre toute attente, c’est Gabrielle qui se jette la première, sur Xena, mais se fait rapidement mettre à terre, puis achever par Xena, qui met un certain temps à se rendre compte de ce qu’elle vient de faire… Voilà donc, l’impensable est arrivé, Xena a tué Gabrielle. Seconde référence à la mort. La carte de la Mort, qui fait évidemment référence ici à la mort de Gabrielle, c’est également le moment où Xena se rend compte de cet acte qu’elle a commis suivant son inconscient, sa rage, son désir de vengeance, qui transparaissent lorsqu’elle tue Gabrielle. La Mort peut donc aussi être interprétée comme un changement radical du comportement de Xena, qui est d’un seul coup pleine de culpabilité. Attention cependant, petite remarque, la carte de la Mort n’est pas, contrairement à ce qu’on pourrait penser, synonyme de mort. C’est plus un avertissement pour une situation qui va radicalement changer, une prise de conscience.

Xena reste donc là, au dessus du corps de Gabrielle, sans bouger, elle reste ainsi figée jusqu’à l’arrivée de Joxer, vêtu ici en Ermite, avec sa petite bougie (normalement une lampe sur la carte) qui lui permet de vérifier si Gabrielle est morte, en la passant sous le nez, vérifiant ainsi sa respiration :

 

L’Ermite permet aussi à la personne de se concentrer et de se confronter à elle-même. Se connaître soi-même. Soit la confrontation avec ce que vient de commettre Xena. L’Ermite représente aussi l’isolement, le repli sur soi, le fait de se couper du monde, ce que vient de faire Xena en tuant Gabrielle…

S’ensuit la jubilation d’Arès face à ce que vient de faire Xena, et c’est au moment où Arès lui chante qu’elle vient de tuer son amie bien aimée  qu’elle lâche avec dégoût l’épée. Elle prend maintenant tout à fait conscience de ce qu’elle vient de faire, et est d’autant plus perdue.

Elle se laisse donc mener dans un tango enflammé, où elle porte désormais un autre costume, celui de la Mort. Non, la Mort ne porte pas une robe rouge  Mais il faut plutôt faire attention à ce qui est imprimé sur la robe :

Des os, un semblant de squelette, au niveau du buste, et des bras. Elle incarne donc ici la Mort, représentée comme nous vous l’avons montré précédemment, par un squelette.

Xena danse donc un tango enflammé avec Arès, qui tente de la séduire en lui promettant monts et merveilles, mais surtout en signifiant que si Gabrielle n’est plus là, lui au contraire, serait très heureux de prendre sa « place » auprès d’elle  Et c’est lorsqu’elle revoit Gabrielle au sol, inerte, qu’elle se retrouve une fois de plus perdue, jusqu’à ce que Callisto réapparaisse à ses côtés, cette fois en incarnant la Justice :

 

La présence de la Justice, ici, implique qu’il s’est passé quelque chose d’injuste, que l’équilibre a été changé. Cela peut être intérieurement (dû à une certaine arrogance ou ego, Xena piquée au vif a agi sous l’emprise de son instinct), ou bien à quelque chose d’extérieur (un acte mauvais). Cela traduit l’extériorisation d’un processus ou d’un conflit interne par un acte : en tuant Gabrielle (l’acte), Xena espère se venger et ainsi relâcher toute sa haine (le conflit intérieur).

La Justice (Callisto) et l’Ermite (Joxer) laissent désormais leurs places, disparaissent tout simplement. Arès remet sa couronne, tout heureux, avec une sacrée réplique :

Ares : « Nothing more need be said. Ding dong, the bitch is dead. »

Arès : « Il n’y a plus rien à ajouter. Ding donc, la garce est morte. »

Aouch, heureux le vil fifrelin! Mais le voilà qui disparaît, laissant Xena une fois encore seule face à ses actes. Elle se saisit de Gabrielle, posant sa tête sur ses genoux, et dit avec toute la tristesse du monde :

Xena : « I killed Gabrielle. »

Xena : « J’ai tué Gabrielle. »

Et oui… Tu as tué Gabrielle…  Mais c’est alors qu’une porte s’ouvre derrière elle, ouuuuuh, une silhouette…

Puis on entend la voix de Gabrielle, résonnant dans le silence, dire ceci :

Gabrielle : « You killed me. »

Gabrielle : « Tu m’as tuée. »

Aouch, ça sent la scène de ménage, non?  Tout le monde disparaît ainsi que la Gabrielle que Xena a tuée. Voilà donc Xena seule avec la vraie Gabrielle, en tête-à-tête :

Gabrielle : « By the gods, Xena– you killed me. I knew you were trying before, Xena, but I didn’t know– »
Xena : « No, no– I didn’t, it wa– none of this is real! Ares and Callisto, and– well, Joxer, I didn’t kill you. I killed an illusion. »
G : « If that’s supposed to make me feel better– »
X : « I need time to think. »
G : « What is that? »
X : « Us. Somehow, it’s all about us. »

Gabrielle : « Par les dieux, Xena– tu m’as tuée. Je savais que tu essayais avant, Xena, mais je ne savais pas–« 
Xena : » Non, non– je n’ai pas, c’éta– rien de tout ceci n’est réel! Arès et Callisto, et– ben, Joxer, je ne t’ai pas tuée. J’ai tué une illusion. »
G : « Si c’est supposé m’aider à me sentir mieux–« 
X : « J’ai besoin de temps pour réfléchir. »(La Roue apparaît)
G : « Qu’est-ce que c’est que ça? »
X : « Nous. D’une manière ou d’une autre, tout est à propos de nous. »

La Roue de la Fortune continue de tourner, elle veut faire comprendre à Xena les erreurs qu’elle a commises. Et la foudre s’y mêle. On aperçoit la foudre qui frappe une tour, la Tour 

C’est la plus mauvaise carte dans le tarot. Elle est synonyme de chaos, de révélations, de désillusions, de rupture d’ego, mais aussi de vérités qui se doivent d’être dites. L’image la plus révélatrice, c’est celle du ciel qui tombe sur la tête. On va donc avoir droit à un bon règlement de comptes entre Xena et Gabrielle (Ah! Enfin un peu d’action!! *met la musique de Rocky*)

Xena et Gabrielle sont donc menées dans cette tour par la foudre, et une certaine ambiance y règne. Deux cartes peuvent être appliquées ici : la Lune et la Tempérance.
La Lune parce que la scène se déroule de nuit : il fait nuit noire lorsque la foudre frappe la Tour. Mais la Lune traduit surtout les mensonges, les tromperies, la confusion, la peur, les désillusions, les doutes, les tensions : sur la carte se trouvent deux chiens qui hurlent à la lune, ce qui peut faire le parallèle avec deux personnes réglant leurs comptes sous la lune…

En ce qui concerne la Tempérance, c’est le fait qu’elles ressassent les fautes passées, et ce qu’elles pensent au présent. Le fait de faire une introspection sur soi. Le lien entre le conscient et l’inconscient. Mais aussi la confrontation avec les questions cruciales : qui sommes-nous? Qui penses-tu être? Que va-t-on devenir?

Les voilà donc projetées dans cet endroit bien sombre et silencieux, si ce n’est les échos assourdissants qui leur sont renvoyés à certains moments…

Xena : « Everything about this Illusia place has been bright and cheery– the music, the colors. But this place is dark. It’s meant to scare us.
Gabrielle : « What if you’re wrong? »
X : « You got any better ideas?! »
G : « You’re asking me? Well, that’s a first. You know, since we’ve met, you’ve always made the decisions. »
X: « Because you always take so long to reach one! (reach… reach… reach…) Always weighing the pros and cons! (cons… cons… cons…) »
G : « What’s causing that? »
X : « We are. Or should I say you are. »
G : « There you go again! You’re always blaming me for everything! (blame… blame… blame…) Xena why is it never your fault?! (fault… fault… fault…) »
X : « It’s the past! (past… past… past…) Each time we accuse each other about the past (accuse… accuse… accuse…), the echoes start (echoes… echoes… echoes…), and we can’t hear one another! (hear… hear… hear…) »
G : « Well how do we stop it?! (stop it… stop it… stop it…) »
X : « Tell me how you feel! (feel… feel… feel…) Right now! Nothing about the past! (past… past… past…) Right now! »
G : « I hurt inside! Don’t you? »

Xena : « Tout à propos de cette histoire d’Illusia était éclatant et joyeux– la musique, les couleurs. Mais cet endroit est sombre. C’est pour nous effrayer. »
Gabrielle : « Et si tu te trompais? »
X : « Tu as une meilleure idée?! »
G : « Tu me le demandes? Eh bien, c’est une première. Tu sais, depuis qu’on s’est rencontrées, tu as toujours pris les décisions. »
X : « Parce que tu mets toujours trop de temps à en prendre une! (prendre… prendre… prendre…) Toujours à peser les pour et les contre! (contre… contre… contre…) »
G : « Qu’est-ce qui provoque ça? »
X : « Nous. Ou plutôt devrais-je dire… toi. »
G : « Et voilà, ça recommence! Tu me blâmes toujours pour tout! (blâmes… blâmes… blâmes…) Xena, pourquoi n’est-ce jamais de ta faute?! (faute… faute… faute…)
X : C’est le passé! (passé… passé… passé…) À chaque fois que l’on s’accuse mutuellement à propos du passé (accuse… accuse… accuse…), l’écho se lance (écho… écho… écho…), et on ne peut plus s’entendre! (entendre… entendre… entendre…) »
G : « Alors comment on l’arrête?! (arrête… arrête… arrête…) »
X : « Dis-moi comment tu te sens! (sens… sens… sens…) Maintenant! Rien à propos du passé! (passé… passé… passé…) Maintenant! »
G : « J’ai mal à l’intérieur! »

Gabrielle : « Pas toi? »

Petite remarque : je soupçonne Xena d’avoir fait exprès de blâmer Gabrielle la première fois pour les échos, lorsqu’elle lui dit que c’est de sa faute, afin que celle-ci s’enflamme et recrée l’écho, ce qui permettrait à Xena d’en comprendre l’origine… M’enfin moi j’dis ça j’dis rien… 

Une telle tristesse se dégage des derniers mots de Gabrielle, qui semble les crier avec son coeur, plutôt qu’avec sa bouche…  S’ensuit la chanson, qui débute bien, mais prend rapidement une tournure de « règlement de comptes bis » :

Xena : « My heart is hurting beyond words. The pain is tearing up my soul. These days have seen my spirit die, My life propelled out of control. My wounds lie naked to the world– My depth of suffering exposed. This damaged past can never heal Until this nightmare book is closed. »
Gabrielle : « My heart is hurting beyond words. The pain is tearing up my soul. Please tell me how can I retrieve The life that all this sadness stole? Because of you this happened! Because you had to carry out Your vengeful, little plans! (vengeful… vengeful… little plans…) »
X : « It’s you who should feel guilty! Because of you my child is dead. His blood is on your hands! (his blood is on your hands…) »
G : « If only you had never brought me there. »
X : « If only you had done what you were told. »
G : « It’s you who’s to be blamed. »
X : « And you should be ashamed! »
G : « It’s your fault! (it’s your fault…) »
X : « No, it’s yours! (yours… yours… yours…) »
G : « How could you?! (How could you…) »
X : « How could you?! (How could you…) »
G : « It’s your fault! (fault… fault… fault…) »
X : « It’s your fault! (fault… fault… fault…) »

Xena : « Mon coeur souffre au-delà des mots. La douleur déchire mon âme. Ces jours ont vu mon esprit mourir, Ma vie se propulser hors de contrôle. Mes blessures gisent nues aux yeux du monde– Ma profonde souffrance exposée. Ce passé endommagé ne pourra guérir Jusqu’à ce que ce livre de cauchemar soit refermé. »
Gabrielle : « Mon coeur souffre au-delà des mots. La douleur déchire mon âme. Dites-moi s’il vous plaît comment je peux retrouver La vie que toute cette tristesse a volée? À cause de toi, ceci est arrivé! Parce que tu devais accomplir Tes vindicatifs petits plans! (vindicatifs… vinricatifs… petits plans…) »
X : « C’est toi qui devrais te sentir coupable! À cause de toi mon enfant est mort. Son sang est sur tes mains! (son sang est sur tes mains…) »
G : « Si seulement tu ne m’avais jamais emmenée là. »
X : « Si seulement tu avais fait ce qu’on t’avait dit. »
G : « C’est toi qui doit être blâmée. »
X : « Et tu devrais avoir honte! »
G : « C’est de ta faute! (c’est de ta faute…)
X : « Non, c’est de la tienne! (tienne… tienne… tienne…)
G : « Comment as-tu pu?! (comment as-tu pu…)

Xena : « Comment as-tu pu?! (comment as-tu pu…) »
Gabrielle : « C’est de ta faute! (faute… faute… faute…) »
X : « C’est de ta faute! (faute… faute… faute…) »

Elles sont interrompues par l’arrivée de la Roue de la Fortune, qui continue de tourner puisque les deux commencent à comprendre leurs fautes, et se transforme ainsi avec les flammes de Dahak :

Référence à la carte du Diable :

 

*AUX ARMES SUBBERS, AUX ARMES SUBBERS* Le Diable est lié à la carte des Amoureux : les deux cartes mettent en scène deux personnes sous l’emprise d’une divinité bien/mal, les deux personnes étant toujours liées quoi qu’il arrive, mais sont faces à des choix cruciaux à faire. *SUBBERS LÂCHEZ VOS ARMES, SUBBERS LÂCHEZ VOS ARMES*

Sur la carte, on voit deux personnes enchaînées. Ici, vous avez donc Dahak en diable qui attrape Xena et Gabrielle pour les emmener ailleurs, ce qui se passe réellement. Gabrielle se fait attraper, un peu comme cela lui est arrivé dans le temple à l’époque, par les flammes, et ce que je trouve assez significatif, c’est que malgré la situation, qui veut qu’elles sont opposées, je veux dire y’a deux secondes elles étaient prêtes à se mettre dessus, Xena s’inquiète et est à nouveau prête, comme en quarante, à aider Gabrielle, qui, elle, lui demande de l’aide. Je trouve que c’est une jolie symbolique, qui prouve une fois encore à quel point elles tiennent l’une à l’autre, en dépit des conflits 

Retour à la case départ, à savoir l’endroit maudit qui a vu « l’innocence » de Gabrielle s’envoler en fumée : le temple de Dahak. Gabrielle se sent acculée et refuse de subir à nouveau cette épreuve, mais elle est vite rattrapée par la logique sans faille de Xena :

Gabrielle : « Blood. No! Not here! It’s Dahak! This is where it started. I can’t! I can’t! »
Xena : « No… Gabrielle! »
G : « I can’t! »
X : « Look– Gabrielle, think. Everything about this world has been a torment. We’ve been guided through it for a reason. Whatever happens, we have to go through it together. »

Gabrielle : « Du sang. Non! Pas ici! C’est Dahak! C’est ici que tout a commencé. Je ne peux pas! Je ne peux pas! »
Xena : « Non… Gabrielle! »
G : « Je ne peux pas! »
X : « Écoute– Gabrielle, réfléchis. Tout dans ce monde a été un supplice. Nous y avons été guidées pour une bonne raison. Quoi qu’il arrive, nous devons le traverser ensemble. »

Les trompettes du Jugement se font entendre, et comme sur la carte, des gens sortent des cercueils (Arès, Callisto, Khrafstar, César, ainsi que deux autres dont on ne connaîtra l’identité que plus tard ) :

Tous les ennemis des deux héroïnes sont réunis en ce lieu. Les montagnes au loin sur la carte signifient les obstacles impossibles à surmonter : Xena et Gabrielle doivent affronter et régler leurs comptes avec leurs vieux démons afin de pouvoir avancer. Le Jugement est également la carte du pardon. Étant la carte de la résurrection, cela signifie le retour de connaissances passées, ainsi que la promesse divine de retrouver la vie après la mort. Il est aussi impossible de s’échapper des trompettes du Jugement. Il faut régler le problème pour ainsi pouvoir avancer.

C’est l’heure pour nos amis de pousser la chansonnette, et une chanson joyeuse même : à propos de la haine et de ses ravages. Comme quoi la haine peut toucher tout le monde, personne n’est à l’abri. Et donc pendant que certains s’entraînent au chant, d’autres se retrouvent un peu plus mal en point : Gabrielle se retrouve (elle récupère au passage ses vêtements « classiques » à savoir sa jupe et sa brassière, un peu plus flashy que d’habitude, mais c’est tout de même sa tenue) attachée à l’autel qu’elle connaît si bien, et Xena se retrouve perchée sur une croix, croix qui la poursuit tant dans sa vie. Les deux personnes encapuchonnées que nous n’avons pas encore vues se révèlent être une version « maléfique » de Gabrielle et Xena. Chacune s’occupe de l’autre : Dark Gabrielle va péter les rotules à Xena, et Dark Xena va trucider Gabrielle. Mais, mais, mais… C’est au moment où Xena fait preuve d’amour pour Gabrielle que la situation change, et que le pardon est sur la bonne voie : Dark Xena est sur le point de planter Gabrielle, celle-ci hurle « Nooooon! »  et Xena n’a de suite cure de Dark Gabrielle qui est sur le point de l’envoyer sur un fauteuil roulant, elle crie « Gabrieeeeeeelle! » et se soucie plus de l’état de celle-ci que du sien. Ce qui lance donc la première chanson du pardon :

Xena : « I never dreamed that we’d be distanced by a hate That all the trust we had would go. »
Gabrielle : « How could I hate you? »
X : « How could it come to pass this awful twist of fate? »
G : « How could I hurt you? »
X : « This madness can’t be so. »
G : « I can’t believe it. »
X : « I never dreamed that any barriers could rise. »
G : « Or that I’d ever see the stranger in your eyes. »
X : « Our hearts were hurting both the same. »
G : « The hurt was tearing up our souls. »
X : « The fury in us made us blind. »
G : « We could not see beyond the pain. »
X : « If we can turn again to love. »
G : « If we can heal these open wounds. »
X : « We’ll leave this hatred far behind. »
G : « So not a trace of hate remains. »
Both : « We’ll overcome our damaged past! And we’ll grow stronger side by side! To stand together trough the storms! We’re safe ’cause love will be our guide! »

Xena : « Je n’ai jamais pensé que nous serions séparées par une haine Que tout la confiance s’en irait. »
Gabrielle : « Comment ai-je pu te haïr? »
X : « Comment cela a-t-il pu en arriver à cet horrible coup du sort? »
G : « Comment ai-je pu te blesser? »
X : « Cette folie ne peut être. »
G : « Je n’arrive pas à y croire. »
X : « Je n’ai jamais pensé que des barrières pourraient s’élever. »
G : « Ou que je verrais un jour en toi l’étrangère. »
X : « Nos coeurs souffraient autant. »
G : « La souffrance déchirait nos âmes. »
X : « La fureur en nous nous aveuglait. »
G : « Nous ne pouvions voir au-delà de la douleur. »
X : « Si nous pouvons nous tourner à nouveau vers l’amour. »
G : « Si nous pouvons soigner ces plaies ouvertes. »
X : « Nous laisserons cette haine loin derrière. »
G : « Et qu’ainsi aucune trace de haine ne demeure. »
Les deux : « Nous surmonterons notre passé endommagé! Et nous deviendrons plus fortes côté-à-côte! Nous tiendrons ensemble debout face aux tempêtes! Nous sommes en sécurité car l’amour sera notre guide! »

Ouaaaaah… Quels jolis mots…  Ca se passe de commentaires je crois, non? Notez que pendant la quasi totalité de la chanson, Xena, haut perchée, a le luxe de pouvoir fixer Gabrielle, ce dont elle ne se prive pas! M’enfin moi j’dis ça j’dis rien hein… Comme d’hab 

Bref! Ces dernières paroles sont superpuissantes, un peu comme si on jetait plein de petits cailloux de kryptonite dans les yeux de Superman, et ça a le don de faire exploser purement et simplement nos amis les méchants que sont Callisto, Arès, Khrafstar et César, ainsi que les méchants doubles, pour enfin libérer nos deux héroïnes de leurs liens. Et le monstre volant encapuchonné, qui a sonné les trompettes du Jugement et chanté la plupart du temps, s’en va en rigolant dans la Roue de la Fortune, qui s’ouvre finalement sur une scène plus lumineuse. Une bonne partie des scènes précédentes s’était déroulée dans des endroits sombres, on sent que le voyage touche quasiment à sa fin (ouais, moi ce qui me fait sentir la fin du voyage, c’est le fait qu’on en soit à la 35è minute… )

Au loin, derrière un léger rideau de pluie, apparaît Solan. C’est donc lui qui a organisé cette charmante petite blague musicale. Il représente la carte du Soleil, l’enfant :

Sur la carte, l’enfant porte un drapeau rouge, signe de renouveau, d’un accomplissement. La conscience a pris le dessus sur l’inconscient et les illusions.

L’apparition de Solan derrière un léger rideau d’eau provoque comme qui dirait un certain choc, mais Gabrielle se ressaisit plutôt vite et intellectualise la chose :

Gabrielle : « Solan– it was him. »
Xena : « Solan. »
G : « He’s why we’re here. It’s the way out. It’s gotta be. He’s here to lead us home. Come on. »

Gabrielle : « Solan– c’était lui. »
Xena : « Solan. »
G : « C’est grâce à lui que nous sommes ici. C’est la sortie. Ca doit être ça. Il est ici pour nous mener à la maison. Viens. »

Gabrielle traverse le rideau d’eau, et c’est lorsqu’elle arrive de l’autre côté, seule, que Solan disparaît. Elle demande alors à Xena de la rejoindre, mais en essayant de traverser le rideau, Xena se brûle. La cascade d’eau pourrait être liée à l’épreuve finale du Jugement. Tant qu’elle n’a pas accepté toutes ses fautes, elle ne peut pas la traverser.

Un rire se fait entendre, ce qui effraie Gabrielle qui crie à Xena de la rejoindre, au vu également de l’espèce de truc volant qui sonnait tout à l’heure les trompettes du Jugement… Xena semble comprendre la situation un peu mieux que Gabrielle : elle comprend que cette chose est Ming Tien, qu’elle a tué, souvenez-vous, dans « The Debt II » / « La Dette II« , en faisant croire à Gabrielle que ce n’était pas le cas… Xena l’avoue maintenant à Gabrielle, puisqu’elle doit bien comprendre qu’il s’agit là de sa dernière épreuve…

Grand moment Subber avec la carte de l’Amoureux, avec le discours de Xena qui cherche le pardon de Gabrielle, son amour, ainsi que celui pour son fils, Solan. Mais le retour au monde normal grâce à Gabrielle est non dénué de sens… La carte de l’Amoureux est présente tout au long de l’épisode comme celui de la Roue de la Fortune, car en plus de voir leur destin, elle doivent faire des choix.

Et là mes amis, nous allons assister à une magnifique scène, sublime mêmen, où Xena va, certes, chanter son amour pour Solan, mais aussi son amour pour Gabrielle… Après, il faut réussir à déterminer quel passage est destiné à qui… La plupart du temps, c’est assez évident, mais sur la fin, j’apprécie particulièrement ce qu’elle dit, enfin, je vous laisse seuls juges.

Gabrielle : « You lied? You gave me your word. You lied. »
Xena : « Yes I lied. Thought I could protect you from the truth. Deliver you frome evil, Spare your innocence and youth. That I could simple will it Was the real untruth.
I was wrong. I wore a mask to cover my deceit. But underneath it all I couldn’t keep away my doubt. Now I’m left without a mask And one question left to ask.
I’m sorry, please help me, forgive me. Don’t hate me don’t leave me forgive me. Forgive me my debt as only you could. Forgive me the hate; replace evil with good. Forgive me and find out that you– Will be able to forgive yourself too.
My dear Solan– I never told you that you were my son. I didn’t know the days we had left were so few. If I only knew, I’d have been with you.
I’m so sorry, I couldn’t be the mother you deserved. And I regret that I missed your first step– Your first word– That I never heard. Now it seems absurd.
Can you forgive me? Open up your heart and let me in. No matter if the Fates against us turn. There’s one thing through all of this I’ve learned. That what I need from you Is to…
Forgive me, I’m sorry, believe me. Stop hating, stop hurting, forgive me. Forgive those who’d harm you, Do good for those who hate. Forgive, if not forget, I know it’s not too late. Forgive me and you’ll discover, too, That the love of your love is— you. »

Gabrielle : « Tu as menti? »

Gabrielle : « Tu m’avais donné ta parole. Tu as menti. »
Xena (en chanson) : « Oui j’ai menti. Pensant que je pouvais te protéger de la vérité. Te délivrer du mal, Épargner ton innocence et ta jeunesse. Que je puisse simplement le vouloir Était le véritable mensonge. »

Xena : « J’avais tort. Je portais un masque pour cacher ma tromperie. Mais en dessous de tout ça je ne pouvais éloigner mes doutes. Maintenant il ne me reste plus de masque Et une question à poser. »

Xena : « Je suis désolée, s’il te plaît aide-moi, pardonne-moi. Ne me hais pas, ne me quitte pas, pardonne-moi. Pardonne-moi ma dette, si seulement tu le peux. Pardonne-moi la haine; remplace le mal par le bien. »

Xena : « Pardonne-moi et comprends que tu– Pourras aussi te pardonner. » (Gabrielle acquiesce, émue, et Solan apparaît)

Xena : « Mon cher Solan– je ne t’ai jamais dit que tu étais mon fils. Je ne savais pas que les jours qu’il nous restait étaient si peu nombreux. Si seulement j’avais su, j’aurais été avec toi.
Je suis si désolée, Je n’ai pas pu être la mère que tu méritais. Et je regrette d’avoir manqué ton premier pas– Ton premier mot– Je ne l’ai jamais entendu. Maintenant cela semble ridicule.
Peux-tu me pardonner? »

Xena : « Ouvre ton coeur et laisse-moi entrer. Peu importe si les Parques contre nous se retournent. »

Xena : « Il y a une chose que j’ai apprise à travers tout ceci. Que ce dont j’ai besoin de toi C’est que… »

Xena : « Tu me pardonnes, excuse-moi, crois-moi. Arrête de haïr, arrête de blesser, pardonne-moi. »

Xena : « Pardonne ceux qui te blesseront, Fais le bien pour ceux qui haïssent. Pardonne, si ce n’est oublie, je sais qu’il n’est pas trop tard. Pardonne-moi et tu découvriras, toi aussi, Que l’amour de ton amour c’est— toi. »

   Gabrielle tire Xena de son côté du rideau d’eau, avec joie et espièglerie, comme si rien ne s’était passé. Elles se retrouvent donc, et savourent ces retrouvailles :

Jusqu’à ce que Solan brise cet instant magique en appelant Xena… Mais ça permet un autre moment très sympa : Gabrielle dit à Xena de rejoindre Solan, puisqu’elle comprend son besoin. Elle accepte de lâcher Xena au profit de son fils perdu :

Remarquez qu’elle ne la quitte jamais des yeux, depuis le début de la scène, ce qui fait pas mal de temps (ouais bon, y’a une pause vite fait où elle regarde Solan pendant la chanson, mais sinon, rien!). Xena et Solan s’étreignent, et se disent qu’ils s’aiment, ce qui émeut grandement Gabrielle en tant que témoin de la scène, comme quoi, elle l’aime sa Princesse Guerrière hein!!

Xena étreint une fois encore Solan, et nous voilà de retour à la réalité, et qui que c’est qu’elle étreint?!

On a ensuite un petit moment de latence, où le temps est comme suspendu, elles se séparent de leur étreinte et se regardent, ne sachant trop comment réagir… Puis Xena reprend confiance :

Et tout ceci nous mène à la scène de fin :

Gabrielle : « We’re home. »
Xena : « At last. »

Gabrielle : « Nous sommes rentrées. »
Xena : « Enfin. »

L’épisode se termine donc avec une scène où les deux héroïnes barbotent dans l’eau. La boucle est bouclée, le pardon est accordé, retour dans le vrai Monde. Accomplissement, succès, tout le monde est content, le Monde est la fin du cycle qui a été lancé par la Roue ou encore un renouveau dans le cycle de la vie du Fou. C’est donc un nouveau départ que Xena et Gabrielle vont pouvoir entreprendre 

 

Par Barbie.