Canadian Global Television Network

 

31 Décembre 1996

Cette interview a été diffusée le 31 Décembre 1996 à 14h30 sur l’émission de « Canadian Global Television Network », Entertainment Desk, présentée par Elaine Loring. L’interview a été réalisée par Bill Ralston, sur place, à Auckland en Nouvelle-Zélande.

Elaine Loring : Passons sur Pamela Anderson Lee. Il y a un nouveau visage à l’horizon qui cause des vagues de chaleur sur tout le continent. La fabuleuse « Xena La Guerrière » ! C’est ce genre de série qui peut, soit disparaitre dans l’oubli, soit devenir une série culte. « Xena La Guerrière » est devenue la deuxième possibilité grâce à son actrice principale, la Néo-Zélandaise Lucy Lawless. Bill Ralston a rencontré Lucy Lawless à Auckland et a remplit ce rapport.

Bill Ralston : Vous pouvez me dire que je suis démodé mais il y a simplement quelque chose d’étrangement séduisant à propos de ces Amazones agiles, armées jusqu’aux dents et portant des corsets en cuir défiant les wonderbras. Des millions de jeunes Américains chargés d’hormones se sont tournés vers « Xena », un surprenant succès au box office au-delà du simple charme culte. Ce qui a rendu Lucy Lawless célèbre aux Etats-Unis.

Lucy Lawless : Donc, de quoi devons-nous parler ?

Bill Ralston : Hé bien, pourquoi ne pas parler de ce que vous pensez de la série ?

Lucy Lawless : C’est extraordinaire et j’ai peur que ça se termine…

Bill Ralston : Vous voulez dire que vous vous réveillez des fois pour vous pincer… Ou bien vous le faites régulièrement ?

Lucy Lawless : Je me pince régulièrement pour m’assurer que je ne prends pas ça pour acquis. Vous savez, je sais ce que c’est que d’être au chômage. Je sais à quel point les autres ici travaillent durs et je ne veux pas les laisser tomber. Vous savez, en pleurnichant ou en faisant l’enfant gâté. Vous devez toujours vous taper la main au lieu de dire « Où est mon Winnebago ? » [Rires]

Bill Ralston : Avec « Xena La Guerrière », on parle d’une meuf-robot, une enrichie d’œstrogènes avec des yeux bleus du pacifique tellement profonds que des légions de fans peuvent s’y noyer et une garde-robe qui devrait porter un avertissement pour n’importe quel homme de sang rouge.

Lucy Lawless : C’est vraiment pour une audience, euh… Mature. C’est plus sexy et plus noir. Elle est légèrement méchante, ou du moins a un passé de méchante. Donc c’est…

Bill Ralston : Mais c’est une gentille. N’est-ce pas?

Lucy Lawless : Oh, elle doit être gentille parce que les anti-héros ne peuvent pas porter une série. Mais elle a certainement le mal sur ses épaules, et euh ; donc vous regardez la série parce vous ne savez pas de quel côté elle va se mettre parce que tous ses instincts naturels sont de se battre, pas la raison, ni la supplication. Et c’est son combat à chaque épisode : se battre contre ses instincts naturels.

Bill Ralston : D’accord, ce n’est pas Hamlet, mais il y a un sens de l’humour assez sec qui n’est pas commun.

Lucy Lawless : [Rires] Terriblement marrant ! Oui ! Aux Etats-Unis, ils disent que cet humour est sans joie ; et je pense que c’est parce qu’on s’amuse tellement à tourner cette série qu’on pense que c’est le gag le plus marrant jamais inventé. [Rires] Et je peux faire autre chose en même temps. Je peux jouer d’autres personnages et euh… Des doubles de moi-même : des doubles mauvais, des doubles encore plus mauvais puis je peux être une Princesse un peu écervelée puis une trainée nymphomane et en plus qui fait le pitre.

Bill Ralston : Maintenant vous savez que Lucy, de même que Xena, peut tourner une séance d’autographes en un sport sanglant.

Lucy Lawless : Je suis flattée, vous savez, que les gens me regardent dans les supermarchés et autres maintenant, mais…

Bill Ralston : C’est dur, n’est-ce pas ? Ça passe à la télévision ici, vous allez vous trouvez plus… Parce que vous aviez cet incroyable anonymat avant ça, jusqu’à maintenant.

Lucy Lawless : Oui, j’essaie de ne pas euh… Etre sur la défensive concernant ce sujet, parce que je trouve ça vraiment alarmant quand… Quand j’y suis confrontée, particulièrement ici. Mais maintenant je suis déterminée à ne pas me fâcher. [Rires] Je suis déterminée à ne pas être recluse. C’est la réaction normale je pense, oh non je ne vais pas en reparler, je n’ai pas besoin de ça.

Bill Ralston : Vous êtes une Princesse Guerrière cependant. Ils devront être très prudents s’ils voudront s’approcher de vous alors que vous ne voulez pas !

Lucy Lawless : Vous avez bien raison ! [Rires]

Bill Ralston : Hé bien, souvenez-vous de tout ça la prochaine fois que vous rencontrerez Lucy chez Wooleys où elle vit encore près de sa famille dans la banlieue tranquille d’Auckland où elle a grandit. Elle se déplace aux Etats-Unis quand la compagnie de production a besoin d’elle pour faire la promo de la série. Et c’est peut-être même trop à son goût. En dépit des choses pures, fantastiques, déchirantes du glamour.

Lucy Lawless : 2% de glamour et 98% de travail et de bonne conduite, le glamour est là lorsqu’on est aux Etats-Unis et que vous allez à ces superbes conventions… [Rires] Et ils vous achètent… Ils vous mettent dans ces merveilleux costu… Pas des costumes… Vous savez des robes et tout ça, donc il y a un peu de ça et ça doit vous soutenir ! [Rires]

Bill Ralston : Ça doit être horrible pour vous, vraiment ! Vous pouvez garder l’habit ?

Lucy Lawless : Oui, mais je ne peux le porter nulle part ! Je n’ai jamais l’occasion de sortir !

Bill Ralston : Attendez, ça ne doit pas être dur d’avoir un rendez-vous pour elle. Plusieurs millions de cœurs de téléspectateurs palpitants ne peuvent pas se tromper. C’est juste que, travailler 14 heures par jour sur une plage d’Auckland, veut dire que la vie sociale est un peu limitée.

Bill Ralston : A propos, c’est moi qui essaie d’avoir l’air d’être un type cool du cinéma tandis que Lucy et le casting regardent une rediffusion de l’action de ce matin : coup de poing dans la lèvre, maniement d’épée, coup de genou dans l’entrejambe ! Hé, c’est ça Hollywood !

 

Source. Traduction par Candy.